Juste un peu d'histoire ...
La race Nez Noir du Valais (en Allemand : Walliser Schwarznasenschaf) a été mentionnée pour la première fois au 15e siècle. Ses caractéristiques acquises au fil des siècles, comme la capacité d’adaptation au climat rude des montagnes, la mise en valeur du fourrage, la fécondité, la frugalité et la fidélité à l’emplacement en font une race sans pareil.
La race Nez Noir du Valais ne sera reconnu qu'en 1962.
Mouton de montagne de grand format, robuste, peu exigeant, harmonieux et présentant des membres solides. Le port de cornes, les caractéristiques de couleur marquantes sur la tête et les pattes ainsi que la toison longue distinguent la race comme étant typique et unique. On mentionnera la sensibilité aux températures élevées, qui ont une influence marquée sur le comportement en pâture et sur l’ingestion de nourriture durant les mois d’été. Le déssaisonnement, les bonnes caractéristiques maternelles, la performance carnée de même que la toison longue font du mouton Nez Noir du Valais un élément du patrimoine culturel du Valais qui s’est maintenu jusqu’à nos jours et très apprécié dans les milieux d’éleveurs, en particulier du Haut-Valais.
Le mouton Nez Noir du Valais possède un caractère calme. L’ingestion de nourriture lors de pâture naturelle se fait le matin depuis l’aube jusqu’au lever du soleil et le soir après le coucher du soleil jusqu’au crépuscule.
Les agnelages sont saisonniers, pour l’essentiel en automne et en hiver, de même qu’au printemps.
Le Nez Noir du Valais
Mais d'abord un bref retour sur le mouton de Carpates. Observez et vous verrez que dans cette race on retrouve souvent les caractéristiques des races dont je vous parlerai.
Aujourd'hui intéressons nous à l'une des races les plus anciennes de notre panel le Nez Noir du Valais aussi appelé le mouton le plus mignon du monde (The cutest sheep to the World).
Remontons au XV° siècle où la sélection s'opèrent dans le Haut Valais. C'est à cette époque que les premières traces écrites apparaissent. Un mouton à la face noir avec une forte laine. A cette époque on l'appel le mouton de Viège. Puis au fil des siècles la sélection se poursuit puis au XIX° siècle un premier standard est établi. A l'époque il ressemble à l'actuel Thônes et Marthod. En 1884, il s'appellera désormais le mouton Nez Noir de la Vallée de Viège. A cette époque une mise en avant des races les plus productives se met en place par le Canton et les instances Fédérales, au détriment de celles moins productives. Cela aura pour effet de faire disparaitre de nombreuses races. Mais c'est sans compter sur la résistance d'une poignée d'éleveurs attachés à leurs races et ainsi certaines furent sauvées in extremis. Cela a permis notamment de sauver des races comme le Roux du Valais, le mouton de Landschaft ou Roux du Valais noir et le Nez Noir du Valais qui avait la chance d'être soutenu par un syndicat.
Dans les années 30 une rivalité naquit entre le Nez Noir du Valais et le Roux du Valais. Le gouvernement trancha et décida le Nez Noir doit rester …
A partir de là, les effectifs remontent et la sélection s'oriente vers un mouton lourd et bien conformé au détriment de ses qualités laitières. La Fédération Haut-Valaisanne des éleveurs de moutons Nez Noir est fondée en 1948. En 1957 un tournant est pris. Il fut reconnu de façon officielle en 1962. Elle représente aujourd'hui 17% des ovins Suisses mais il est très peu dépendu et n'est officiellement pas reconnu à l'étranger, comme en France par exemple !
J'espère que cette petite histoire vous aura plu et je vous donne rendez-vous pour la petite histoire de la Roux du Valais
Les informations contenues dans cette histoire sont glanées ça et là sur internet et ne sont pas vérifiés, si des informations sont inexactes merci de ne pas m'en tenir rigueur.
Ci-dessous un texte issu de la page Facebook de la Ferme de Maillofargueix
Un joli concentré d'histoire sur les trois races ci-dessous :
L'histoire continue...
Le Roux du Valais
Pour commencer on distingue deux type de Roux du Valais, le mouton roux ou Älwen et le noir ou mouton de Lotchberg. Le Walliser Landschaf (Roux du Valais) était un mouton résolument autosuffisant. Il était très fertile, économe, résistant et se caractérisait par une excellente mobilité alpine. Il a été conservé en particulier à cause de sa laine. La laine de ces moutons était alors largement utilisée pour confectionner des vêtements. Les bas et sous-vêtements fabriqués à partir de celui-ci auraient été très chauds et sains, notamment contre les maladies articulaires et rhumatismales (ce qui est encore confirmé aujourd'hui par de nombreux éleveurs de moutons du Haut-Valais). Un autre grand avantage de cette laine était qu'elle n'avait pas besoin d'être teinte pour la préparation du tissu paysan ("trilch").
Les jeunes animaux des moutons du pays valaisan naissent complètement noirs. Ce n'est qu'au cours de la vie que la toison devient plus claire et brunâtre. Le «Älwen» ou Roux du Valais et le Haut-Valais noir ont très probablement contribué à l'émergence du mouton de montagne de l'Oberland Bernois, c'est-à-dire le mouton Frutig (le précurseur du mouton de l'Elbe). La vallée de Frutig était sous la domination des seigneurs du Lötschental jusque vers 1400. Avec la réinstallation de familles entières du Lötsch, les moutons sont arrivés dans l'Oberland Bernois et dans le Saanenland. De plus, le mouton Frutig original avait des cornes.
Le roux du Valais était déjà en train de disparaître dans les années 20 et 30 car non aidé par les autorités. Dans les années 1930 et 1940, ces moutons ont été confrontés à une forte concurrence de la part du White Alpine Sheep (WAS). Malgré ses nombreux avantages, il ne pouvait pas résister au WAS officiellement financé de manière intensive. En outre, des campagnes d'éradication à grande échelle après la Seconde Guerre mondiale ont été menées dans les troupeaux de moutons valaisans dans le cadre de la lutte contre la tuberculose et le Bang (fièvre de Malte ou brucellose ). En une décennie, les moutons de la campagne valaisan traditionnelle a presque complètement disparu. Toutes les nouvelles races et probablement d'autres phénomènes modernes ont défié certains amoureux qui - pour quelque raison que ce soit, s'en tenaient à cette vieille race.
En 1985, PRO SPECIE RARA a rencontré des éleveurs de moutons du Haut-Valais qui élevaient des groupes encore importants (20-30 animaux par troupeau) avec des animaux de couleur brune. En 1989, le Directeur de l'élevage du PRO SPECIE RARA comptabilisait un total de 120 individus dans le Haut-Valais.
En conséquence, PRO SPECIE RARA a pu acheter des animaux et donner des groupes d'individus aux propriétaires intéressés. Entre-temps, l'intérêt pour cette race a fortement augmenté, il y a aujourd'hui plus de 1000 animaux dans toutes les régions de Suisse. Des moutons ont été vendus en Allemagne pour la première fois en 2005, et un groupe a été introduit en France dans ces année-là. Aujourd’hui rare sont les éleveurs français et même étrangers à posséder des roux du Valais car il est méconnue mais il n’en demeure pas moins une race très intéressante.
Pendant ce temps de l'autre côté du Mont Blanc une autre sélection s'opèrent...
Mais ceci est une autre histoire …
Les informations contenues dans ce document émanent pour la très grande majorité du site de l’ Association d'élevage de Walliser Landschaf, Association d'élevage Roux du Valais.
L'histoire continue...
Le Thône et Marthod
Je vais vous parler de la race par laquelle tous à commencer à la ferme de Maillofargueix, la Thônes et Marthod.
L'histoire de la Thônes et Marthod remonte probablement à la même époque que celle des Nez Noir et Roux du Valais, mais la sélection s'est opéré différemment. En effet, en Savoie, contrairement à la Suisse où les races se sont uniformisées très tôt, chaque vallée a opéré sa propre sélection dû fait de l'enclavement, comme ce que l'on retrouve encore aujourd'hui avec la Marron Des Aravis. C'est ainsi que d'une vallée à une autre, avant le XX° siècle, on pouvait trouver des brebis différentes dans chaque village. Mais a partir du milieu du XIX° siècle et l'intensification des échanges commerciaux la production s'uniformise petit à petit pour être totalement regroupé dans les années 30 où elles deviennent la Thônes et Marthod. Malheureusement n'étant pas assez productive elles déclinent jusqu'au début des années 70 où elle a pratiquement disparu. De 32000 environ en 1932, il n'en restait que 19000 en 1947 et pratiquement plus en 1970. A partir de 1975 une opération de sauvetage est entrepris pour la sauver, menée par l'établissement départemental de l'élevage de Savoie, le Lycée agricole de la Motte-Servolex et l'institut d'élevage. En 1992, l'Union des Éleveurs de Race Thônes et Marthod est créée afin de sauvegarder, promouvoir et développer la race. C'est ainsi qu'en 2002 on recensait environ 3500 brebis et son élevage est en progression grâce à ses nombreuses qualités. Aujourd'hui, la sélection s'oriente plutôt vers une production laitière.
J'espère que cette petite histoire vous aura plu. Merci de nous avoir suivi et à bientôt sur notre page Facebook